lundi 12 avril 2010

Enfin Dieu délivre l’Afrique!


Oui, Dieu délivre enfin l’Afrique selon sa seule volonté. L’Afrique malade du SIDA, l’Afrique humiliée, l’Afrique laissée pour compte, l’Afrique vaincue par tous les maux retrouve le sourire. Car Dieu a décidé de la sauver selon sa parole.
Personne ne peut la libérer et l’aider véritablement si ce n’est Dieu le créateur.

LE JUBILE

Le jubilé est un décret divin pour libérer tout esclave après 49 ans de servitude. Pour cela lisons: Lévitiques 25:8-12«Tu compteras sept sabbats d'années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d'années feront quarante-neuf ans. Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays. Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille. La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez point, vous ne moissonnerez point ce que les champs produiront d'eux-mêmes, et vous ne vendangerez point la vigne non taillée. Car c'est le jubilé: vous le regarderez comme une chose sainte. Vous mangerez le produit de vos champs. Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété.

En lisant ce merveilleux passage biblique, Dieu le créateur dit que tout esclave est libre

après 49 ans de servitude. En 2009, l’Afrique qui dans son ensemble a obtenu son indépendance en 1960 avait 49 ans. C’était la fin de la servitude. Elle est donc libre, sa vraie indépendance économique et sociale commence car selon la parole de Dieu elle retrouve sa terre et toutes ses richesses.
Que tout Africain, toute Africaine crie gloire à l’eternel pour cette grâce particulière. Selon toujours la parole de Dieu, la 50e année est l’année du jubilé, l’année du renouveau. Ainsi 2010 est l’année du jubilé, notre continent entre dans sa période de délivrance.
Que le sacré Dieu des hébreux soit béni.

La coupe du monde de football en Afrique sud
L’organisation de la coupe du monde de football en Afrique du sud est un signe. Cette prestigieuse manifestation mondiale arrive pour la première fois sur notre continent simplement parce que nous ne sommes plus esclaves. Le monde entier vient fêter avec nous le jubilé, notre délivrance. Nous avons donc droit à tous les honneurs et privilèges liés à notre nouveau statut.
Mais que nous rappelle l’Afrique du sud ?
C’était une terre de terreur, où les femmes étaient violées, Mandela le héros d’aujourd’hui a été jeté en prison pendant 27ans. Les chiens bergers allemands étaient à la poursuite des noirs. Les hommes noirs étaient tués comme des animaux. C’est dans cette nation chargée d’histoires douloureuses qui a vu Mandela sortir de prison devenir président de la république, c’est cette terre qui abritera en juin 2010 la coupe du monde de football, la plus grande fête populaire, c’est sur cette terre qui était désespoir hier que Dieu a choisie pour fêter le jubilé, la délivrance de notre continent, la fin de notre misère et de notre servitude. L’Afrique du sud, berceau de l’humanité, Dieu t’a choisie pour honorer le continent Africain. Les hommes viendront de partout la terre pour être témoins de cette action de Dieu.
Africains et Africaines oublions le passé, vivons avec joie le présent qui est la renaissance de notre continent, bâtissons ensemble une Afrique nouvelle et meilleure à la dimension de la vision de Dieu et non des hommes.

Les promesses pour l’Afrique
Voici ce que Dieu a promis à l’Afrique notre cher continent, l’héritage de nos pères
«Et l'Éternel sera connu des Égyptiens, Et les Égyptiens connaîtront l'Éternel en ce jour-là; Ils feront des sacrifices et des offrandes, Ils feront des vœux à l'Éternel et les accompliront. Ainsi l'Éternel frappera les Égyptiens, Il les frappera, mais il les guérira; Et ils se convertiront à l'Éternel, Qui les exaucera et les guérira. En ce même temps, il y aura une route d'Égypte en Assyrie: Les Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie, Et les Égyptiens avec les Assyriens serviront l'Éternel. En ce même temps, Israël sera, lui troisième, Uni à l'Égypte et à l'Assyrie, Et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. L'Éternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l'Égypte, mon peuple, Et l'Assyrie, œuvre de mes mains, Et Israël, mon héritage!» Esaïe 19 :21-25.

L’Afrique dans l’assemblée de l’Eternel
«Tu n'auras point en abomination l'Édomite, car il est ton frère; tu n'auras point en abomination l'Égyptien, car tu as été étranger dans son pays: les fils qui leur naîtront à la troisième génération entreront dans l'assemblée de l'Eternel. Lorsque tu camperas contre tes ennemis, garde-toi de toute chose mauvais» Deut 23 :7-9.
Un Africain non des moindres, l’eunuque éthiopien ministre de l’économie et des finances de son temps est entré au nom des Africains dans l’assemblée de l’Eternel car il a été baptisé par immersion après la pentecôte par l’évangéliste Philippe «L'eunuque dit à Philippe: Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre? Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l'eau. Et l'eunuque dit: Voici de l'eau; qu'est-ce qui empêche que je ne sois baptisé? Philippe dit: Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit: Je crois que Jésus Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char; Philippe et l'eunuque descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe baptisa l'eunuque. Quand ils furent sortis de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route, Philippe se trouva dans Azot, d'où il alla jusqu'à Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait» Actes 8 :34-40.
N’oublions pas ce que notre Seigneur Jésus a lui-même dit: «Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.» Math 10 :42.
En réalité, l’Afrique a donnée plus d’un verre d’eau à Jésus. Quand Hérode voulait le tuer c’est en Afrique que Dieu l’a envoyé. Pour sa sécurité, Dieu a préféré l’Afrique. Pour sa croissance, Dieu a choisi l’Afrique. Pour son bien-être, Dieu a fait confiance à l’Afrique.

Dieu reconnaissant, ne peut jamais nous abandonner. Nous méritons une récompense.

Aux premières heures de sa vie, menacé de mort par Hérode, l’Afrique l’a recueilli selon la promesse de Dieu «Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr» Math 2 :13
Dieu s’est donné le temps et les raisons de bénir l’Afrique, l’héritage de nos pères.

C’est pourquoi toi, Afrique, réjouis-toi, danse et pousse des cris de joie car l’heure de ta délivrance a sonné, tu n’es plus esclave, mais tu es libre. Amen!

In www.mvp-ci.com

Investissements massifs des entreprises des pays émergents en Afrique

Tous les grands pays émer­gents pa­rient au­jourd’hui sur l’Afrique. Avec un mil­liard d’ha­bi­tants dont le pro­fil de consom­ma­tion les place juste der­rière l’Inde, l’Afrique a amor­cé sa tran­si­tion dé­mo­gra­phique et son ur­ba­ni­sa­tion. Son in­dus­tria­li­sa­tion, quant à elle, est en bonne voie dans plu­sieurs pays du conti­nent.

Les in­ves­tis­seurs in­diens, chi­nois, bré­si­liens ou ma­ro­cains l’ont bien com­pris. Ils contri­buent à dé­ve­lop­per sur le conti­nent un “éco­sys­tème” d’af­faires, et leurs Etats y jouent la carte d’un dé­ve­lop­pe­ment par l’in­dus­tria­li­sa­tion au­quel les bailleurs des pays dé­ve­lop­pés ne vou­laient plus croire. Et c'est grâce à leurs im­menses ré­serves de change que ces pays émer­gents fi­nancent leurs in­ves­tis­se­ments.

L’Inde: un par­te­naire his­to­rique pour l’Afrique

L’om­ni­pré­sent groupe Tata est le fer de lance de la stra­té­gie afri­caine de l’Inde de­puis les an­nées 1960. il y a in­ves­ti ré­cem­ment un mil­liard de dol­lars (soit 726 mil­lions d’euros dans les té­lé­com­mu­ni­ca­tions, dans l’au­to­mo­bile au Kenya, en Zam­bie, en Al­gé­rie...), dont les im­pli­ca­tions sur le plan ur­bain (mo­der­ni­sa­tion des au­to­bus) et sur celui des trans­ferts de sa­voir-faire (in­for­ma­tique) ont été sa­lués par le pré­sident sé­né­ga­lais Ab­dou­laye Wade.

Les en­tre­prises in­diennes visent le long terme: Dr. Reddy’s Lab et ses mé­di­ca­ments gé­né­riques ont chan­gé la santé du conti­nent; Bar­thi Te­le­com vient de ra­che­ter au qa­ta­ri Zayn son ré­seau dans dix-sept pays afri­cains et parie sur un boom du por­table. Le gou­ver­ne­ment in­dien sou­tient de­puis 2002 le dé­ve­lop­pe­ment in­for­ma­tique et mé­di­cal du conti­nent, via son pro­gramme Focus Afri­ca.

Le Bré­sil: le pays qui monte en Afrique

Les en­tre­prises bré­si­liennes sont, elles aussi, pré­sentes: WEG vend ses mo­teurs élec­triques dans vingt pays, Mar­co­po­lo construit des bus en Afrique du Sud, Ode­brecht couvre de chan­tiers de construc­tion la Na­mi­bie, l’An­go­la et le Mo­zam­bique (in­fra­struc­tures mi­nières et fer­ro­viaires, usines d’étha­nol, bu­reaux, su­per­mar­chés). Là en­core, les en­tre­prises sont sou­te­nues par leur gou­ver­ne­ment dans une vi­sion de dé­ve­lop­pe­ment à long terme: la val­lée du Zam­bèze va voir naître une agro-in­dus­trie de type bré­si­lien (soja, maïs, éle­vage bovin...).

Le Maroc voit dans l’Afrique sub­sa­ha­rienne l’op­por­tu­ni­té d’in­ter­na­tio­na­li­ser ses en­tre­prises

Après avoir in­ves­ti dans les mines (la Ma­na­gem en Gui­née et au Bur­ki­na Faso) et les té­lé­com­mu­ni­ca­tions (Maroc Te­le­com gère les ré­seaux en Mau­ri­ta­nie, au Bur­ki­na Faso, Gabon et Mali), les en­tre­prises ma­ro­caines s’in­té­ressent au dé­ve­lop­pe­ment du ter­ri­toire et au sou­tien à l’ac­ti­vi­té éco­no­mique. La Royal Air Maroc, pré­sente dans Air Sé­né­gal, a re­com­po­sé l’es­pace aé­rien ouest-afri­cain. At­ti­ja­ri­wa­fa Bank et la Banque Ma­ro­caine du com­merce ex­té­rieur (BMCE) sont pré­sentes dans toute l’Afrique de l’Ouest et cen­trale fran­co­phone, où elles fi­nancent les en­tre­pre­neurs lo­caux.

C’est le Maroc qui est char­gé de l’élec­tri­fi­ca­tion ru­rale tant at­ten­due dans le nord du Sé­né­gal, le gre­nier agri­cole du pays. D’autres en­tre­prises telle Ynna se po­si­tionnent sur des pro­jets liés aux res­sources en eau, au tou­risme, à l’im­mo­bi­lier.

La Chine: une stra­té­gie pla­ni­fiée d’ex­pan­sion en Afrique

Au delà de l’accès aux res­sources na­tu­relles et au BTP, les en­tre­prises chi­noises dé­ve­loppent les té­lé­com­mu­ni­ca­tions en Zam­bie, au Zim­babwe, au Niger, au Bénin, au Togo et de plus en plus le tex­tile. Avec l’ou­ver­ture pré­vue en 2011 d’une zone éco­no­mique spé­ciale en Egypte (in­for­ma­tique, tex­tile, au­to­mo­bile), l’in­dus­trie chi­noise en­tre­ra dans l’es­pace eu­ro­mé­di­ter­ra­néen. Le pro­jet de ter­mi­nal d’hy­dro­car­bures au nord du Kenya va désen­cla­ver un Sud-Sou­dan déjà se­mi-au­to­nome.

Le quatrième forum de co­opé­ra­tion si­no-africaine de novembre 2009 a renforcé un fonds de co­dé­ve­lop­pe­ment d’en­tre­prises, et a mis en place un fonds de fi­nan­ce­ment de 100 projets de lutte contre le ré­chauf­fe­ment cli­ma­tique et de 100 autres concer­nant l’eau, les cé­réales et le dé­ve­lop­pe­ment so­cial.

In www.Afriqueavenir.org

vendredi 2 avril 2010

Selon Newsweek, l'Afrique devient "la nouvelle Asie" au point de vue économique

J'ai lu avec intérêt cet article de Newsweek dont la thèse est que l'Afrique est un des nouveaux moteurs de la croissance mondiale et il m'a interpellé. Je l'ai traduit (bien entendu le travail est loin d'être parfait) pour que nous puissions en discuter tous.


africa rising.jpgLa Chine et l'Inde font la « Une » des médias pour leurs prouesses économiques, mais il ya une autre histoire de la croissance mondiale qui est souvent oubliée : celle de l'Afrique. En 2007 et 2008, l'Afrique australe, la région des Grands Lacs du Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, et même les victimes de la sécheresse Corne de l'Afrique avaient des taux de croissance du PIB comparables à ceux de ces deux puissances asiatiques l'Asie. L'année dernière, dans les profondeurs de la récession mondiale, le continent a réalisé une croissance de près de 2%, une performance à peu près égale aux taux observés dans le Moyen-Orient, et au-delà de celle observée partout ailleurs, en dehors l'Inde et la Chine. Cette année et en 2011, l'Afrique connaîtra une croissance de 4,8%, taux le plus élevé de la croissance hors Asie, et plus encore que les économies « survendues » du Brésil, de la Russie, du Mexique et de l’Europe de l'Est, selon de nouvelles estimations du FMI. En fait, si on prend pour mesure chaque habitant, les Africains sont déjà plus riches que les Indiens, et une douzaine d'Etats africains ont un revenu national brut par habitant plus élevé que la Chine.


Plus surprenant, c'est qu'une grande partie de cette croissance n'est pas portée par la vente de matières premières, comme le pétrole ou les diamants, mais par un marché « domestique » (le plus important en dehors de l’Inde et de la Chine). Au cours des quatre dernières années, la hausse de la consommation privée de biens et services a représenté les deux tiers de la croissance du PIB africain. La classe moyenne africaine, qui émerge très rapidement, doit compter jusqu'à 300 millions d’individus, sur une population totale d’un milliard de personnes, selon l’expert en développement Vijay Majahan, auteur du livre Africa Rising, sorti en 2009. Bien que peu d'entre eux un revenu comparable à leurs « homologues » d’Asie et d’Occident, ces comptables, enseignants, femmes de chambre, chauffeurs de taxi, et même vendeurs de rue en bordure de route, font grimper la demande de biens et services comme les téléphones cellulaires, les comptes bancaires, les produits alimentaires haut de gamme,
et l'immobilier. En fait, dans les dix économies les plus importantes d’Afrique, le secteur des services représente 40% du PIB, pas très loin de l'Inde – 53 %. « La nouvelle histoire qui vaut d’être racontée en Afrique, c’est celle de la consommation», explique Graham Thomas, responsable en chef des investissements à Standard Bank Group, qui opère dans 17 pays africains.

Une grande partie de l'essor de cette nouvelle classe de consommateurs peut être attribuée à des forces extérieures : l'évolution des courants commerciaux, en particulier d'une demande accrue venant de la Chine, et l'innovation technologique à l'étranger qui stimule la productivité locale et la croissance comme les réseaux de fibre optique coûtant plusieurs milliards de dollars qui relient désormais l’Afrique et le monde développé
. D'autres changements sont internes et s’expliquent par la volonté des Africains eux-mêmes. Malgré une réputation non usurpée qui l’assimile à la corruption et à la mauvaise gouvernance, une bonne partie du continent a tranquillement vécu cette renaissance économique dans un contexte de stabilité politique sans précédent. Encouragés par des investisseurs avides, les gouvernements ont progressivement libéralisé des secteurs relevant de l’industrie et du développement des infrastructures. En conséquence, les pays comme le Kenya et le Botswana comptent maintenant des hôpitaux privés de classe mondiale, des écoles privées à financement public, et des routes à péage qui sont réellement sûres. Selon une étude réalisée par un programme de la Banque mondiale, l'amélioration des infrastructures de télécommunications en Afrique ont contribué à 1% du PIB par habitant, un rôle plus important que les changements dans les politiques monétaire ou budgétaire. L’activité boursière des compagnies aériennes locales, des entreprises de transport et de télécommunications ont grimpé en flèche.

L'esprit d'entreprise a avancé dans le même temps, alimenté en partie par le retour au pays des travailleurs qualifiés. Tout comme les vagues d'expatriés retournés en Chine et en Inde dans les années 1990 pour démarrer une entreprise ont à leur tour attiré plus de talents et de capitaux étrangers, il y a maintenant des signes qu'une diaspora africaine entreprenante contribuera à transformer le continent. La fuite des cerveaux reste toujours un problème chronique dans les pays comme le Burundi et le Malawi, parmi les plus pauvres dans le monde. Mais les économies les plus robustes d’Afrique, telles que celles du Ghana, du Botswana et de l'Afrique du Sud, commencent à voir un « gain de cerveaux » sans précédent. Selon certains rapports, environ 10.000 professionnels qualifiés sont rentrés au Nigeria l'année dernière, et le nombre d'Angolais formés qui cherchent un emploi au pays a été multiplié par dix au cours des cinq dernières années. Bart Nnaji a laissé une chaire de professeur titulaire à l'Université de Pittsburgh pour revenir au Nigeria en 2005 et dirige désormais Geometric Power, la première compagnie d'électricité premier privée en Afrique sub-saharienne. Sa centrale de 188-mégawatts, d’une valeur de 40 millions de dollars, sera opérationnelle cet automne et sera le seul fournisseur d'électricité pour Aba, une ville de 2 millions dans le sud du Nigeria. Afam Onyema, un diplômé de 30 ans, de Harvard et de Stanford Law, a refusé des salaires à six chiffres dans des cabinets de droit des affaires pour construire et exploiter un hôpital ultramoderne de 50 millions de dollarscavec un volet « bienfaisance pour les pauvres » dans le sud Nigeria.

lagos.jpgDe nombreux experts estiment que l’Afrique, avec sa base large de nouveaux consommateurs peut très bien être sur le point de devenir la prochaine Inde, grâce à l'urbanisation frénétique et au type de coup de pouce aux services et aux infrastructures qui a transformé le sous-continent asiatique il y a 15 ans. Tout comme l'Inde une fois attelés et sa population laborieuse nombreuse et bon marché, l'Afrique a tout à gagner à croissance rapide de ses grandes villes. Déjà, le continent possède le plus fort taux d'urbanisation, et peut espérer une croissance passant par l'industrialisation et les économies d'échelle. Aujourd'hui, seulement un tiers de la population africaine vit dans les villes, mais ces urbains comptent pour 80% du PIB, selon les Nations unies. Au cours des 30 prochaines années, la moitié de la population du continent vivra dans les villes.

Nulle part cette relation entre la classe des consommateurs et de l'urbanisation n’est aussi claire qu’à Lagos, au Nigeria, une mégalopole de 18 millions de dollars qui a tout de Chongqing (Chine) ou Mumbai (Inde). Sur l'île Victoria, au centre commercial de la ville, l'immobilier est aussi cher que dans Manhattan. Partout où vous regardez, il y a des constructions : condominiums de luxe, immeubles de bureaux, routes, et même une ville flambant neuve née du dragage de la mer qui contiendra un demi-million de personnes. « La pénurie est partout, donc les opportunités de forte croissance sont partout », explique Adedotun Sulaiman, un capital-risqueur et président d'Accenture au Nigeria. « En termes d'opportunités, c'est juste hallucinant. »

Aliko Dangote, plus riche entrepreneur d'Afrique noire s’est aussi enrichi sur cette culture de la consommation, avec une fortunealiko dangote.jpg d’une valeur nette de 2,5 milliards de dollars, selon Forbes. Son empire, qui a débuté en 1978 comme une entreprise commerciale qui a importé, entre autres, les aliments pour bébés, le ciment et le poisson congelé, est centré sur le Nigeria et sa croissance intérieure en plein essor : la production de ciment pour créer des centres commerciaux et des bureaux ; la location de villas de luxe; la manufacture de nouilles, de farine et de sucre, et maintenant les services tels que les réseaux mobiles 3G et les transports. « Il n'y a nulle part, vous pouvez gagner de l'argent, comme au Nigeria», affirme Dangoté, 53 ans. « C’est le secret le mieux gardé du monde. »

Plus tout à fait. Une récente étude de l'économiste d’Oxford Paul Collier Oxford, portant sur les 954 sociétés cotées dans les bourses africaines entre 2000 et 2007 a révélé que leur retour sur investissement a été en moyenne à 65% plus élevé que ceux des entreprises similaires en Chine, en Inde, au Vietnam ou en Indonésie, parce que les coûts du travail montent en flèche en Asie. Leur marge bénéficiaire médiane, à 11%, était également plus élevée qu'en Asie ou en Amérique du Sud. Les opérateurs de téléphonie mobile en Afrique, par exemple, ont eu les marges bénéficiaires les plus élevées dans l'industrie mondiale. Les rapports des multinationales étrangères comme Unilever, Nestlé, et Swissport International attestent qu’une partie de leur taux de croissance les plus élevés se trouve en Afrique. Ainsi, si les investissements étrangers directs ont chuté de 20 pour cent dans le monde entier en 2008, les flux en capitaux en Afrique ont fait un bond de 16%, à 61,9 milliards de dollars, leur plus haut niveau, selon un rapport de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Même les entreprises chinoises envisagent de faire de la sous-traitance en Afrique (pour l’industrie de base). La Banque mondiale est en train d’aider la Chine à mettre en place une zone industrielle en Ethiopie, sans doute la première parmi de nombreux centres offshore s'apparentant aux zones de libre-échange tentaculaires qui ont ouvert l'économie chinoise dans les années 1980.

Pourtant, l'Afrique demeure à la frontière des marchés émergents. En dépit des gains qu’on peut y faire, la difficulté et le coût de gestion d'une entreprise y sont les plus élevés dans le monde, selon les données du Fonds monétaire international.
Ajoutez à cela la corruption omniprésente, qualifiée par Transparency International de "problème endémique" dans 36 des 53 Etats africains et l’on comprend pourquoi l’Afrique est souvent considérée comme un lieu « toxique ». Mais le président de la Banque mondiale Robert Zoellick affirme que, dans le sillage de la crise économique, les investisseurs à long terme ont reconnu que "les marchés développés comportent de gros risques aussi." Comme la Chine et l'Inde, l'Afrique profite de cette situation. Et illustre sans doute mieux que n’importe quelle autre région, un nouvel ordre mondial dans lequel les nations les plus pauvres vont continuer à trouver l’énergie nécessaire pour aller de l’avant.

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