jeudi 10 juin 2010

Qui est le plus fort : le guerrier ou l’historien ?

CET ARTICLE EST UN EXTRAIT DE LA TRANSCRIPTION DE L’INTERVENTION DE PHILIP EMEAGWALI LORS DU MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS À L’UNIVERSITÉ D’ETAT DE PHEONIX EN ARIZONA, AUX ETATS-UNIS, LE 17 FÉVRIER 2003.


Quand j’avais dix ans, en Afrique, mon père me posa un jour la question suivante :

"Entre l’histoire et le guerrier, mon fils, quel est selon toi le plus puissant ?"

"Le guerrier !" Répondis-je.

Mon père secoua sa tête en signe de désaccord. "L’histoire, mon fils".

"L’histoire est plus puissante que le guerrier," me dit-il.

"Comment est-ce possible ?" lui demandai-je.

"L’histoire vit encore bien longtemps après que le guerrier ne soit mort" m’expliqua-t-il.

Ce mois (NDLR : Février) est le Mois de l’Histoire des Noirs. Nous le célébrons en racontant l’Histoire des contributions des Noirs américains en Amérique.

Aujourd’hui, il s’agit également de la Journée du Président. Nous le célébrons en racontant l’Histoire des contributions des Présidents américains en Amérique.

Nous parlons de Thomas Jefferson, le troisième président des Etats-Unis. Nous disons comment Jefferson a inventé l’expression "Tous les hommes naissent égaux." Une expression écrite dans la Déclaration d’Indépendance. Jefferson a écrit, "Tous les hommes naissent égaux." Mais il a voulu dire, "Tous les hommes blancs naissent égaux."

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THOMAS JEFFERSON

Jefferson ne croyait pas que les femmes blanches étaient égales aux hommes blancs. Il ne croyait pas que les Noirs étaient égaux aux Blancs. Très peu de choses ont changé deux siècles plus tard. Comme ils disent, plus les choses changent, plus ils restent les mêmes.

Dans son seul et unique livre publié, appelé "Notes sur l’Etat de Virginie," Jefferson a expliqué pourquoi les hommes blancs sont intellectuellement supérieurs aux hommes noirs. Jefferson a écrit que ce serait impossible pour une personne noire de comprendre une formule mathématique dans le célèbre livre d’Euclide appelé "les Éléments."

Jefferson a écrit dans son livre "Notes sur l’Etat de Virginie" que les Africains sont intellectuellement inférieurs et qu’ils ne peuvent pas comprendre les mathématiques.

Euclide a écrit son livre, appelé "les Éléments," il y a plus 2900 ans [1]. C’est le second livre le plus ré-imprimé dans l’histoire. C’est le second après la Bible. Et Euclide est, peut-être, le plus grand mathématicien du monde de tout temps.

Pour les anciens, "Les Éléments" d’Euclide était un manuel bien connu pour sa difficulté. L’histoire parle d’ailleurs d’un étudiant découragé qui demanda à Euclide :

"Quel profit aurai-je en apprenant des choses aussi difficiles ?"

Euclide, visiblement irrité, dit à son assistant :

"Donnez un sous à ce garçon, puisqu’il doit tirer un bénéfice de ce qu’il apprend."

Parce que "les Éléments" était notoirement reconnu comme étant difficile à comprendre, Jefferson a écrit que ce serait difficile pour un Noir, de comprendre le travail d’Euclide. Il ainsi cru que seuls les gens d’ascendance européenne pourraient comprendre la Géométrie.

En tant que mathématicien Africain, j’ai étudié et j’ai compris la Géométrie. Il n’y avait rien dans mon expérience qui pouvait me pousser à croire que les Blancs soient plus aptes aux Mathématiques que les autres races. Aujourd’hui encore, ce stéréotype persiste parmi les mathématiciens blancs.

En faisant des recherches sur les origines du travail d’Euclide, j’ai été étonné lorsque j’ai appris qu’Euclide n’avait jamais voyagé hors du continent Africain.

"Comment Euclide pourrait-il être Grec, s’il est né, a grandi et fut instruit en Afrique ?" demandai-je. Il m’est venu à l’esprit qu’Euclide, le mathématicien le plus grand de tout temps, n’était ni Grec, ni Blanc. Il m’est venu à l’esprit qu’il était probablement noir et même Nègre authentique.

J’ai trouvé la meilleure explication du processus de falsification dans un livre sur "l’Histoire des Mathématiques." L’auteur explique que l’Egypte ancienne n’était pas en Afrique. "L’Egypte faisait partie de la Grèce," a-t-il ajouté.

J’étais curieux de savoir quel pouvait être l’apparence physique d’Euclide. En poussant mes recherches, j’ai découvert une photo largement diffusée d’Euclide. C’était la photo d’un homme blanc qui semblait avoir 90 ans.

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PORTRAIT FACTICE D’EUCLIDE

J’ai demandé : "Est-ce vraiment le portrait d’Euclide ?" Après enquête, je me suis rendu compte que c’était un portrait totalement factice. Il a été dessiné 2000 ans après la mort d’Euclide.

Euclide est mort il y a 2300 ans en Afrique. Et il n’existe pas de vrai portrait de lui.

J’ai appris plus tard que beaucoup de scientifiques grecs de l’antiquité sont nés, ont grandi et ont été instruits en Afrique noire. Et je me demande toujours si ces scientifiques Grecs n’étaient pas en réalité des Africains noirs.

Ce faux portrait d’Euclide représenté sous les traits d’un homme blanc a renforcé l’idée de Jefferson selon laquelle seuls les Blancs peuvent comprendre les mathématiques. Puisqu’il n’y a aucune preuve qu’Euclide ait jamais voyagé hors d’Afrique cela signifie qu’il est logique de supposer qu’il est un Nègre authentique.

Nos livres d’histoire sont remplis d’énoncés erronés. Le mois de l’Histoire des Noirs est une période qui doit nous permettre de réexaminer les énoncés erronés dans nos livres d’histoire. Une période pour nous d’enseigner la vérité à nos enfants. Apprenez-leur qu’Euclide n’était pas Grec. Qu’il n’était pas blanc. Qu’il est né, a grandi, a été instruit et a travaillé en Afrique. Qu’il est africain. Une période pour nous de reconnaître que la science est le cadeau de l’Afrique ancienne au monde moderne.

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EUCLIDE L’AFRICAIN DE CHRISTIAN VELPRY

Si Euclide n’a jamais voyagé hors d’Afrique, nous devrions supposer qu’il est africain. Ce qui soulève la profonde question :

Si Euclide est africain, alors Thomas Jefferson devait avoir tort quand il a soutenu qu’un Africain ne pouvait pas comprendre le travail d’Euclide.

Euclide était le guerrier et Thomas Jefferson était l’historien.

Comme mon père m’a appris, l’histoire est plus puissante que le guerrier.

L’histoire vit encore longtemps après que le guerrier soit mort.

La croyance de Thomas Jefferson, selon laquelle un Africain ne peut pas comprendre le sujet de la Géométrie, vit encore 200 ans encore après que Jefferson soit mort. Elle vit encore dans la croyance que les blancs font des meilleurs mathématiciens que les noirs. Elle vit encore parmi les historiens des sciences qui sont peu disposés à reconnaître les contributions des Africains à la connaissance mathématique.

Etant jeune, j’ai cru que le guerrier était plus puissant que l’histoire. Je n’avais pas compris que le stylo était plus puissant que l’épée.

Jeune homme, j’ai cru que l’histoire était la vérité. Plus vieux, j’ai appris que l’histoire dite par les occidentaux était un savant mélange de fables et de vérités.

In Africamaat.com

Dr. Philipp Emeagwalli, un GENIE NOIR contemporain



ADULÉ ET RESPECTÉ PAR LES PLUS GRANDS ESPRITS DE L’UNIVERS SCIENTIFIQUE. UN PHÉNOMÈNE CONNU DE TOUS LES MILIEUX TECHNOLOGIQUES.

Dr. Philipp Emeagwalli, un GENIE NOIR contemporain

Surnommé ’le Bill Gates de l’Afrique’, il a été salué par le Goldon Guardian comme la nouvelle étoile de l’âge de l’information. Pourtant les médias le laissent dans un quasi-anonymat.

Philipp Emeagwalli est originaire du Nigéria. Il est né en 1954 à Akura, de parents Igbo. Il a 3 maîtrises et un doctorat en : Science de l’informatique, génie maritime, génie civil et environnemental et mathématiques appliquées. Il est reconnu comme un témoin vivant du génie africain dans le domaine de l’informatique mais c’est aussi un inventeur multidisciplinaires.

Quelles sont ses réalisations ?

Il a inventé plusieurs logiciels ayant permis de résoudre des problèmes longtemps qualifiés insolubles. Il a à son actif 6 droits d’invention en Science informatique. Il a signé plusieurs contrats avec les institutions les plus élevées des USA, y compris deux années passées comme consultant à l’armée américaine.

Philipp Emeagwalli a reçu en 1989 le prix Gordon Bell, la plus grande décoration décernée en science de l’informatique pour avoir inventé l’ordinateur le plus rapide au monde dans le domaine des calculs.

La machine qu’il a programmé bat un record de 3.1 milliards de calculs par seconde en utilisant seulement 65.536 processeurs. Cette architecture informatique est une première mondiale. Il est 3 fois plus rapide que les super-ordinateurs du moment à un cinquième du coût seulement. Cette invention a permis aux compagnies pétrolières américaines de résoudre un problème crucial : les fuites souterraines de pétrole dans les réservoirs, soit une économie de 400 millions de dollars par puit de pétrole. Toutes les compagnies pétrolières utilisent les super-computers du génie noir Phillipp Emeagwalli.

Actuellement Emeagwalli se propose de percer le problème du réchauffement de la planète. Il travaille sur le développement d’un super-ordinateur capable de simuler les courants climatologiques sur une période d’un siècle en vue d’enquêter sur les causes du réchauffement de la terre. Un exploit qu’aucun homme de science n’a jamais réalisé avant lui.

En 1996 Philipp Emeagwalli a présenté un document de 816 pages décrivant un nouvel ordinateur à l’office des patentes et du commerce des USA (équivalent de l’INPI). La conception de ce nouvel ordinater est basée sur ce que Emeagwalli appelle : "La théorie du modèle de la ruche". Pour ce, Philip Emeagwalli a fait appel à la géométrie pour découvrir comment les abeilles utilisent la méthode la plus efficace possible dans la construction de leurs ruches.

Philipp Emeagwalli travaille 7 jours sur 7 à raison de 16 heures par jour. Ses rares promenades, il les fait aux environs de son lieu de travail. Il est du reste, très surveillé par des agents de sécurité.

Philipp Emeagwalli a une femme qui s’appelle Dale Brown, Docteur en Biologie Moléculaire. Elle est originaire de Baltimore. Elle a fait de nombreuses contributions dans le domaine de la microbiologie et de la biologie.

Ils ont un enfant de 12 ans. Tous les parents de Philipp Emeagwalli sont rentrés aux USA pour vivre avec lui. Philipp Emeagwalli a fait dernièrement une déclaration fracassante : "Ma plus grande réalisation c’est d’aider à détruire le stéréotype selon lequel seuls les Blancs contribuent au développement de pointe en science et en technologie".

Tous les Africains, tous les Haïtiens, tous les Noirs doivent être fiers de la percée scientifique de ce génie noir : Philipp Emeagwalli.

Nous applaudissons avec frénésie ce génie de l’informatique qui travaille dans l’ombre pour faire avancer une science qui a bouleversé l’administration des affaires et la gestion des projets. Nos voeux de fructueuses besognes à ce météore de l’âge de l’information.

Que ce génie contemporain serve d’exemple à nos jeunes compatriotes.

In africamaat.com

jeudi 3 juin 2010

40 bonnes raisons de réaliser l’unité Africaine


RAISONS HISTORIQUES

1- Pour réorienter l’horizon vers lequel le passé nous destine.

J’extrapole, le futur de l’Afrique doit être ancré dans la continuité de l’Afrique pré-coloniale.

2- Pour reconstruire un peuple et un continent, divisé depuis Berlin en absence de tout Africain, en refusant solennellement les clauses du congrès de Berlin, causes lointaines et fondamentales de la banalisation, de la balkanisation, de la précarisation et du retard de l’Afrique.

Les briques de la reconstruction du peuple (des peuples) et du continent sont son histoire, sa culture et sa spiritualité.

3- Pour que l’Afrique fasse une véritable rupture avec son passé en ayant foi enfin en elle-même afin de guérir de sa maladie la plus grave : l’ignorance de ce qui doit faire son progrès.

Une prise de conscience s’impose, relevons nous du viol de la colonisation et du néo-colonialisme acéphale, on a fait croire à l’homme noir qu’il n’avait ni culture, ni histoire, et il y a cru !

4- Pour réaliser le rêve de tout un peuple et des grandes âmes africaines.

Ce peuple: sait-il vraiment de quoi il rêve ? non, on lui fait croire que son rêve est l’exil dans les sociétés de consommation européennes

5- Pour que l’union fasse la force et que l’unité fasse la puissance.

Tous les peuples d’Afrique dans leur immense variété, souverains pour s’unir sur le même chemin.

RAISONS POLITIQUES ET STRATÉGIQUES

6- Pour être enfin un peuple uni, libre et souverain pour une indépendance politique, sociale, économique, etc.

Nos cultures et nos religions sont différentes, mais l’Afrique nous unit, elle seule nous donnera liberté et souveraineté !

7- Pour que l’Afrique devienne la prochaine puissance du monde.

Proverbe bien connu : “ "L’homme Africain est un mendiant assis sur une mine d’or” "

8- Pour exiger une place au Conseil de Sécurité à l’ONU.

Car la réalité est que l’Afrique est un monde à elle seule, elle n’a pas besoin des autres, mais les autres ont besoin d’elle et nous devons sécuriser le trésor.

9- Pour que l’Afrique cesse d’être la grande prostituée de tous les temps (errante derrière des idéologies, dans des fiançailles de toute sorte, tournant en rond, etc.)

Précisons que cette prostituée ne se fait pas payer très cher…

10- Pour que les Etats africains cessent d’agir en rangs dispersés.

Des états dont la légitimité est artificielle et dont les agissements relèvent de la haute trahison.

11- Pour être enfin dans une relation d’égal à égal avec les autres.

Faire comprendre aux européens (pour ne citer qu’eux) qu’ils ne sont pas la crème de l’humanité.

12- Pour mettre fin à l’ingérence des autres dans nos affaires.

… Et le viol continue…

13- Pour cesser d’être le continent des mineurs.

L’âge de la majorité approche !

14- Pour qu’enfin l’Afrique dispose d’une armée digne pour sa sécurité.

Sundjata Keita et le roi Chaka vivent encore dans nos esprits

15- Pour éteindre tous les feux qui brûlent l’Afrique qui ne fabrique pas des armes.

Brasiers alimentés par les puissances étrangères.

16- Pour que l’Afrique mette en déroute les africophages de l’intérieur et de l’extérieur.

Je crois que cette phrase se suffit à elle même.

17- Pour s’affirmer enfin être un peuple inventif, rationnel et créatif contrairement aux propos de HEGEL qui qualifie l’Africain de non inventif.

Peuple inventif, rationnel et créatif que nous sommes, contrairement aux propos de HEGEL, l’ignorant

18- Pour mettre fin à la préca-culture gangréneuse de l’Afrique.

Encore une phrase qui parle d’elle même

RAISONS SOCIOCULTURELLES

19- Pour définir l’homme africain que nous souhaitons et définir le système éducatif adéquat en amont.

L’homme africain a ses spécificités, et la première chose, naturelle est que l’éducation devrait être dispensée dans la langue maternelle de chaque enfant. Pourquoi s’obstine-on à faire de nous des européens ?

20- Pour mettre fin à l’égalitarisme en Afrique.

soyons conscients des réalités

21- Pour instaurer la culture du travail par excellence et combattre la culture de la médiocrité.

Combattons cette société violée que l’on ne peut regarder dans le miroir.

22- Pour rendre l’Africain un homme de devoir et de droit.

Qu’il était avant de perdre ses repères.

23- Pour définir et développer un patriotisme au profit de l’émergence de l’Afrique.

Parce que notre patrie ne nous laissera jamais orphelins, l’amour de l’Afrique nous préservera de la misère.

24- Pour que l’Afrique cesse d’être une jungle où les plus forts écrasent les plus faibles et les plus riches piétinent les plus pauvres.

Résultat de cette civilisation européenne, civilisation de chasseurs solitaires méprisant le groupe.

25- Pour reconnaître et mettre en valeur à grande échelle les deux matières fondamentales du développement (la matière grise et le temps).

Le temps est devant nous, notre matière grise est sans cesse perfectible.

26- Pour définir et instaurer la solidarité organique en Afrique au détriment de la solidarité mécanique.

Car chaque homme en complète un autre.

27- Pour que l’Afrique ait une identité et ses peuples aient une identité, une seule et définitive.

Une identité qui nous rendra fiers et humbles à la fois, une identité mature tirant les leçons de son histoire.

RAISONS RELATIVES A LA SANTE

28- Pour l’indépendance médicamenteuse de l’Afrique.

Car la mafia capitaliste se joue de notre santé.

29- Pour définir une politique efficace de santé publique et une stratégie africaine novatrice de la lutte contre le SIDA et le paludisme.

RAISONS SOCIO-ECONOMIQUES

30- Pour que l’Afrique s’engage dans une voie de développement véritable, original, durable, digne…

Et cette voie doit s’inspirer de la sagesse de nos ancêtres et respecter la dignité de l’homme et la nature.

31- Pour définir, adopter et pratiquer enfin une théorie de développement adéquate en Afrique.

Car jamais l’africain ne travaillera de la même manière que le chinois ou l’européen, et cela pour notre grand plaisir.

32- Pour enfin mettre en valeur les ressources de notre chère patrie l’Afrique.

Un immense trésor que nos ancêtres ont utilisé rationnellement.

33- Pour mettre fin au pillage des ressources humaines, naturelles… de l’Afrique.

L’Afrique ne doit plus être le réservoir de croissance des autres continents.

34- Pour cesser d’être un peuple consommateur insatiable.

La consommation n’est pas une chance, c’est une drogue.

35- Pour que l’Afrique cesse d’être le continent de l’éternelle assistance.

Notons que nos assistants nous enfoncent plus qu’ils ne nous aident.

36- Pour que l’Afrique cesse d’être un continent d’accaparement.

La terre d’Afrique n’est la propriété que de ses peuples.

37- Pour exiger de la communauté internationale et de l’Occident en particulier la reconnaissance de l’entreprise esclavagiste et surtout de la traite négrière comme un crime contre l’humanité et de réclamer le dédommagement conséquent pour l’intérêt du développement de l’Afrique. Un fonds pour le développement de l’Afrique sera créé et alimenté par ces payements.

Et que la colonisation soit reconnue comme un viol, donc un crime.

38- Pour que l’Afrique cesse d’être une terre de désolation pour sa jeunesse.

Naitre en Afrique est une chance, tout du moins elle doit le devenir, et le reste du monde ne nous veut pas et se transformera en enfer pour chacun d’entre nous

39- Pour créer un prix africain pour le développement, pour l’invention, pour la paix, etc.

L’homme a besoin de valorisation et de reconnaissance.

LA MONDIALISATION

40- Pour faire face au rouleau compresseur et écrasant de la mondialisation

Cette mondialisation qui ne nous veut aucun bien.

POST SCRIPTORIUM:

A cela je dois ajouter que premièrement, les Etats Unis d’Afrique ne doivent pas être une république greco-latine copiant sans malice les Etats Unis d’Amérique, ils doivent être en Empire, un Empire chargé de spiritualité réunissant les sujets au delà des aléas de la vie politique. Aussi, l’Empire Africain, pourquoi pas empire d’Alkebulan (nom égyptien de l’Afrique) doit exclure les Arabes d’Afrique du Nord, les Afrikaners et réaliser l’unité des peuples noirs et donc s’étendre aux Antilles, à l’Amérique latine et à l’Amérique du Nord, vous devez donc comprendre ici que je nourris le rêve d’un état pour les Afro-Brésiliens, les Afro-Américains, ou encore les Afro-Colombiens pouvant également comprendre les métisses fiers de leurs origines Africaines.

Conscience historique et renaissance Africaine

Conscience historique et renaissance Africaine

2 juin

Par

JP. KAYA

L’option, ou l’attitude qui consiste à demander ou à conseiller aux Africains, d’oublier leur passé pour ne regarder que l’avenir, (sous-entendu, pour faire preuve de noblesse en refusant de s’abaisser à rendre les coups, pour apparaître, ou pour donner un signe clair de maturité, et de grandeur), relève du lapsus calami.

Cette attitude trahit en effet un conflit intérieur impossible à juguler de la part des anciens négriers et colonisateurs. Elle signifie, que l’on continue à regarder les Africains comme de grands enfants, pas encore matures. En même temps, conscients du mal qu’on leur a fait, on craint leur réaction, mais on a conscience que l’heure n’est plus aux rapports coloniaux ou esclavagistes.

Or, les Africains ne peuvent pas oublier ou ignorer leur passé. Pas, parce qu’ils ne veulent pas, mais tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas. Car, ils portent ce passé profondément inscrit en eux-mêmes. Mais ce refoulement d’un passé hautement traumatique, les expose à un retour du refoulé qui rend leur conduite imprévisible, parce qu’il a dévasté au préalable leur esprit et provoqué un dysfonctionnement de leur personnalité. Résultat, il y’ a un problème nègre, que toute l’humanité a l’obligation de connaître et de traiter sous peine de se retrouver dans un avenir proche, dans des tourments pires que ceux qu’inflige l’Enfer aux damnés.

Toutes les violences, les dominations, les humiliations, qu’un certains nombre de peuples (Arabes, et Européens) ont infligé aux Africains, ont atteint gravement le psychisme et la dignité du peuple africain. L’Homme Noir s’en est trouvé castré, et les conséquences qui en ont résultées, constituent précisément des obstacles à la Renaissance Africaine. Par ailleurs, les peuples désignés ci-dessus continuent à se comporter aujourd’hui encore sciemment ou non comme des ennemis de l’Afrique. Ainsi, leur attitude, leurs relations personnelles, économiques, commerciales et politiques avec l’Afrique et les Africains, constituent de véritables obstacles à la Renaissance Africaine, à cause de l’hypocrisie et du cynisme qui les caractérisent. Mais pourquoi une telle permanence dans la nuisance ?

En fait, cette attitude n’est que le prolongement à travers les millénaires d’une manipulation des textes sacrés du monde abrahamique, desquels des théologiens, des exégètes et des savants ont tiré « le mythe du Nègre maudit », qui diabolise l’Homme Noir et le refoule hors de la civilisation, jusqu’ à la périphérie de l’Histoire. Le résultat de ces manipulations a engendré historiquement la Traite négrière et la Colonisation, et à l’époque contemporaine, le racisme anti-Noir et l’africanisme eurocentriste sur le plan intellectuel. Les Noirs du monde entier, font quotidiennement dans leur vie personnelle l’expérience cruelle d’appartenir à une race dont quelques peuples irresponsables ont décidé par pure distraction, qu’elle était maudite. Senghor nous interpelle à ce propos.

« Réveillez-vous un matin : Noir. Noir et nu. Noir et colonisé, dans le saisissement d’être vu par le regard corrosif du Blanc. »écrivait-il. Si l’on parvient à prendre la mesure de cette situation, on supputera alors la puissance du ressentiment qui anime le Nègre.

Conscients de ces faits, en l’an 2000, les responsables politiques africains ont décidé qu’il était temps de lancer un mouvement panafricain pour réhabiliter le peuple Noir : laRenaissance Africaine. Mais sans un état de lieux précis et rigoureux, sans une analyse préalable approfondie de la situation actuelle de la communauté africaine, et de l’héritage de l’Afrique, une telle initiative, comme tant d’autres mises en œuvre par l’Afrique postcoloniale, encore aliénée, ne pouvait que s’enliser.

La Renaissance implique une deuxième naissance, à partir d’un héritage et d’un patrimoine qui nous appartient. Dans notre cas, elle impose de faire la démonstration que toutes les affirmations et toutes les théories tirées de la manipulation des textes sacrés du monde abrahamique pour asservir le peuple Noir, ne sont que des mensonges et des lubies. Nous avons le devoir dans ces conditions, de donner la preuve que notre héritage historique est porteur d’un projet capable non seulement de nous sauver nous-mêmes, mais aussi toute l’humanité. Une telle initiative pour toucher et mobiliser la conscience historique des Africains, doit être menée par les Africains seuls. Et surtout pas avec l’aide de négriers déguisés qui aimeraient se faire passer pour des sauveurs de l’Afrique.

Or, avions nous dit tantôt, que pour réussir cette Renaissance, il faut avant tout surmonter ou briser les obstacles qui se dressent devant nous. Ces obstacles sont représentés par l’attitude des peuples qui consciemment ou inconsciemment veulent maintenir sur la communauté africaine leur pouvoir. Ils le peuvent, parce qu’ils disposent d’un instrument qui reproduit et prolonge la traite négrière et la domination coloniale : c’est la société postcoloniale. A tous les niveaux, l’organisation (économique, monétaire, politique, sociale et culturelle) de cette société travaille contre les Africains et contre les intérêts vitaux et stratégiques de l’Afrique. La société postcoloniale avions-nous déjà dit ailleurs, s’oppose à l’épanouissement des citoyens africains et au développement de l’Afrique elle-même. Cette société organise et perpétue la faiblesse, la corruption et la médiocrité de la communauté africaine.

Ainsi, il est inutile de rêver de la Renaissance Africaine, sans un démantèlement complet de cette société. Mais décider d’organiser la liquidation de cette société, c’est accepter de poser un acte révolutionnaire authentique de dimension historique. Donc, il ne peut y avoir de Renaissance Africaine, sans une Révolution Africaine préalable. La question de la méthode, c’est-à-dire, celle de savoir comment doit se dérouler cette rupture, a déjà été sommairement traitée dans « Le Manifeste de la Révolution Africaine », elle sera approfondie dans le Tome III de la Théorie de la Révolution Africaine : « Mode opératoire », notre prochaine publication. Dans ces textes, nous montrons que, bien qu’ayant pris conscience de la gravité et de l’urgence de la situation actuelle de la communauté africaine, nous ne choisissons pas pour autant la politique du pire : la violence aveugle. Nous optons pour une révolution démocratique, mais dont la finalité sera néanmoins la liquidation totale de la société postcoloniale. Ce qui privera les peuples ennemis de l’Afrique, car constituant par leur attitude un obstacle à la Renaissance Africaine, du moyen de perpétuer leur pouvoir sur la communauté africaine.

Par ailleurs, que faire du vide laissé par la disparition de la société postcoloniale ? Cette question impose de réfléchir sur le contenu de la notion de Renaissance Africaine, elle même. De notre point de vue, étant donné les prémisses que nous avons posés, la Renaissance Africaine, ne peut être un simple assainissement des structures de la société postcoloniale. Il ne peut pas non plus s’agir uniquement de s’appliquer à moderniser, c’est-à-dire rationaliser le fonctionnement de la société africaine postcoloniale. Malgré le léger intérêt que nous offre cette perspective, cela ne pose ni la question de la nature de la crise africaine, ni ne constitue une réponse appropriée à cette crise. Il faut être révolutionnaire.

Si, nous sommes parfaitement cohérents avec nous-mêmes,

si nous ne craignons pas de déclencher l’hilarité générale et la moquerie, en affirmant que par les ressources de la Raison, nous sommes capables de tirer de l’héritage africain, un Mode de Production totalement novateur, et une idéologie qui nous permettraient de mettre en œuvre un projet de société, capable de sortir l’humanité de la préhistoire de la conscience humaine, alors, rien ne sert d’appeler de tous ses vœux la Renaissance Africaine, car dans ce cas précis, nous ne ferions que masquer notre profonde aliénation. Et nous nous mentirions à nous-mêmes.

La Renaissance Africaine se résume en effet à une équation très simple. Il s’agit, de répondre en trois temps avec la ressource fondamentale de l’héritage africain, la MAAT, à la situation actuelle du Nègre. Une telle réponse est de nature à reconstruire l’identité, la personnalité et la dignité de l’Homme Noir.

a)-Pratiquer la Maât pour combattre l’aliénation afin de faire éclore dans le psychisme du Nègre la mentalité pharaonique, pour l’inciter à se réapproprier la totalité de son héritage historique et culturel ; puis de se manifester comme un bâtisseur, un entrepreneur et un conquérant dans le monde.

b)-Pratiquer la Maât pour rétablir le fonctionnement normal de la personnalité africaine, et mettre fin à la crise africaine.

c)-Utiliser la Maât pour construire une nouvelle société africaine : la Société Initiatique, pour supplanter la société postcoloniale. A noter que cette Société Initiatique ne s’oppose en aucune façon à la rationalité, mais uniquement pour parler comme Pareto aux dérivations de la société moderne. La Renaissance Africaine revient ainsi à bâtir, suis generis, la Société Initiatique.

En définitive, pour se débarrasser de son passé traumatique l’Homme Noir, est dans l’obligation d’opter pour une rupture révolutionnaire. Celle-ci est dirigée en priorité contre la société africaine postcoloniale qui représente le point faible et aveugle de la communauté africaine. Ensuite cette révolution sera dirigée contre certains acteurs de la scène internationale et les systèmes de pensée qu’ils ont mis au point dans l’intention d’aliéner, puis d’asservir le Nègre. Enfin, celui-ci, doit se tourner avec assurance vers son héritage historique, qui contient un projet de société capable non seulement de le guérir de son aliénation, mais aussi de lui offrir une nouvelle formation sociale qui apportera à l’humanité elle-même, une nouvelle expérience de civilisation.

JP. KAYA