lundi 21 décembre 2009

Les Européens sont-ils les introducteurs de la civilisation en Afrique noire ?

Lettre ouverte à la croyance populaire européenne qui soutient cette ineptie !


Madame, Monsieur,

Vous êtes nombreux à penser que la traite et la colonisation ont eu pour heureuse issue, l’introduction des rudiments de la civilisation en Afrique noire (sic). Puis-je d’ailleurs vous en vouloir de croire que les Européens qui débarquèrent sur le continent africain ne rencontrèrent que des sauvages sanguinaires ? En fait, tout a été entrepris, au mépris de la vérité historique, pour que vous ayez cette opinion.
Ainsi, si on tient compte des manuels et des documentaires diffusés en occident, les peuples africains n’auraient eu, à travers les âges, que la hutte pour modèle d’habitation. Il s’agit pour les tenants de cette idéologie, de ternir l’image des personnes d’ascendance africaine en maintenant vivaces les idées héritées de l’époque coloniale.


LA HUTTE, SEUL TYPE D’HABITAT VISIBLE DANS LES DOCUMENTAIRES.


En fait, depuis l’époque des Lumières, les personnes d’ascendance africaine, sont l’objet d’une campagne de désinformation historique dans le but de nuire d’une part à leur image et d’autre part, de justifier le colonialisme et son frère jumeau, le néo-colonialisme. Dès le XVIIIème siècle, les Gobineau, Hume, Kant, Renan et autres Hegel échafaudaient leurs pseudo-théories de l’infériorité des races humaines non blanches dans le but de justifier le maintient de la traite négrière européenne. "L’esclavage est le meilleur des moyens pour permettre aux africains d’accéder à la civilisation (sous-entendu occidentale)", disait-on. Vous en conviendrez de l’absurdité d’une telle déclaration qui fut pourtant reprise, même par les plus hautes autorités ecclésiastiques.

Arrachées à leur terre ancestrale ou terrorisées sur place, les personnes d’ascendance africaine furent la cible des missionnaires et autres enseignants coloniaux qui œuvrèrent pour leur inculquer ces pensées inhumaines dans le but de forcer leur capitulation et résignation. Une fois parents, ils ont consciemment ou non, transmis ces mêmes pensées néfastes à la génération suivante. Vous commencez donc à comprendre pourquoi aucune campagne actuelle contre le racisme ne s’attaque réellement aux fondements même du racisme.

Vous nous direz que vous ne faites que répéter les informations diffusées par les médias (radio, TV, presse...) qui soutiennent que la traite et la colonisation ont eu pour finalité d’introduire la civilisation en Afrique noire. Nous vous dirons alors que vous avez jusqu’ici entendu ce que nous appelons communément "la version du descendant de négriers européens". Mais avez-vous tendu ne serait-ce qu’une seule fois, l’oreille à la version des descendants des victimes ? Vous êtes-vous intéressés aux ouvrages des historiens africains, africains-caribéens ou africains-américains traitant de cette même question ? Malheureusement non ! Et vous pensez détenir la vérité historique ?

1- A la base, qui a civilisé qui ?
Telle est la première question qu’il convient de se poser car l’homme moderne (Homo Sapiens Sapiens) même à la base, est parti déjà d’Afrique noire. Mais si on examine à la loupe, les témoignages des anciens, on constate que ce que nous nommons la CIVILISATION est née en Afrique noire vers 3 200 avant J.C. avec l’unification de la Haute et de la Basse Egypte par un pharaon soudanais du nom de Narmer. Les anciens africains nous ont d’ailleurs laissé une magnifique sculpture en calcaire de son visage qui dévoile ses traits africains. Dès cette époque les éléments de la civilisation ont été matérialisés en Afrique (écriture (papier vient de papyrus), mathématique, architecture, médecine, etc.) et les Grecs qui vinrent très longtemps après, se sont contentés, soit de traduirent les textes scientifiques égyptiens en leur langue, soit d’étudier sous la direction des prêtres égyptiens (Pythagore a par exemple étudié les mathématiques pendant 22 ans en Afrique), soit de recevoir sur place, l’initiation à la civilisation.
Voyons ensemble, quelques déclarations de vos propres ancêtres qui confirment ces points.
« C’est ce qu’attestent unanimement les plus sages d’entre les Grecs. Solon, Thalès, Platon, Eudoxe, Pythagore et suivant quelques-uns, Lycurgue lui-même, qui voyagèrent en Egypte et y conférèrent avec les prêtres du pays. On dit qu’Eudoxe fut instruit par Conuphis de Memphis, Solon par Sonchis de saïs, Pythagore par Enuphis l’Héliopolitain" . Cette déclaration, nous la devons au grec Plutarque (50 - 125 après J. C.) dans son Traité sur Isis et Osiris. Au passage, nous le remercions de nous donner le nom des certains enseignants africains des savants grecs, "fut instruit par"...
Diodore de Sicile, nous dit encore à propos de Pythagore [1] :
"Pythagore a appris des Egyptiens sa doctrine sur la parole sacrée, la géométrie, les nombres et aussi la transmigration de l’âme qui passe en toute espèce animale".
Platon confirme enfin à propos de Thalès, qui fit partie des Septs Sages de la Grèce [2] :
"Thalès, fils d’Examyas, de Milet, Phénicien d’après Hérodote. Il porta le premier le nom de Sage. En effet, il trouva que l’éclipse du soleil provient de ce que la Lune lui fait écran ; il fut le premier Grec à découvrir la Petite Ourse, les solstices et la taille ainsi que la nature du soleil. L’eau est le principe des éléments. Il reçut en Egypte l’éducation des prêtres".
Si vous souhaitez découvrir plus d’une centaine de témoignages de ce type avec toutes les références (bien entendu), je vous invite à lire l’ouvrage : L’origine négro-africaine du savoir grec, Jean Philippe Omotunde, éd. Menaibuc [3].

2- Pourquoi cache-t-on les grands royaumes de l’Afrique impériales ?



VUE AERIENNE DU ROYAUME DE ZIMBABWE

C’est à vous que revient le privilège de trouver la réponse à cette question, moi, je vous donnerai les faits. Avant et pendant la conquête d’un territoire, on envoyait généralement des éclaireurs (voyageurs, explorateurs, militaires...) chargé de dresser l’état des lieux et d’observer l’ennemi. Nous disposons donc de bon nombre de rapports fait par ces observateurs européens de l’époque. Mais, faisons d’abord une mise au point avant de passer aux témoignages.
Je ne renie pas l’existence en Afrique de peuples qui selon vos critères arbitraires, seraient classés comme non civilisés à l’époque précoloniale. Mais je tiens à vous rappeler que les continents sur cette planète, ont toujours connu, peu importe l’époque, un niveau de développement très inégal entre tous les peuples qui y habitent. Mais, lorsqu’il s’agit de l’histoire de l’Europe, vos historiens ne retiennent que les civilisations les plus grandioses et les peuples européens non civilisés sont tout simplement ignorés.
Vis à vis de l’Afrique noire, l’exercice est inversé. On passe sous silence les civilisations les plus avancées et on sur-médiatise les quelques peuples les moins civilisés. Dans quel but ?



UNE DES PORTES D’ACCES DU ROYAUME DE ZIMBABWE

Le Bulletin de la Société de Géographie édité à Paris en 1837 dit ceci :
"Sur la rive gauche du fleuve Sénégal, on rencontre plus de Nègres sachant lire et écrire l’Arabe - qui est pour eux une langue morte et savante - que l’on trouverait dans nos campagnes de paysans (français) sachant lire et écrire".
Le testament de l’ethnologue allemand Léo Frobénius (1873-1938), auteur d’une douzaine d’expéditions en Afrique noire entre 1904 et 1935, résume parfaitement la problématique ( [1] :
"Lorsqu’ils (les navigateurs européens) arrivèrent dans la baie de Guinée et abordèrent à Vaïda, les capitaines furent fort étonnés de trouver des rues bien aménagées bordées sur une longueur de plusieurs lieues par deux rangées d’arbres : ils traversèrent pendant de longs jours une campagne couverte de champs magnifiques, habités par des hommes vêtus de costumes éclatants dont ils avaient tissé l’étoffe eux-mêmes ! Plus au sud, dans le Royaume du Congo, une foule grouillante habillée de soie et de velours, de grands Etats bien ordonnés et cela dans les moindres détails, des souverains puissants, des industries opulentes. Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Et toute semblable était la condition des pays à la côte orientale, la Mozambique, par exemple".



VUE DU MUR DU CHATEAU FORT DE ZIMBABWE

Ce texte vous permet d’apprécier la situation réelle à l’intérieur des terres. Et il poursuit :
"Les révélations des navigateurs portugais du XVème au XVIIIème siècle fournissent la preuve certaine que l’Afrique nègre qui s’étendait au sud de la zone désertique du Sahara était encore en plein épanouissement, dans tout l’éclat de civilisations harmonieuses et bien formées. Cette floraison, les conquistadores européens l’anéantissaient à mesure qu’ils progressaient. Car le nouveau pays d’Amérique avait besoin d’esclaves et l’Afrique en offrait : des centaines, des milliers, de pleines cargaisons d’esclaves ! Cependant, la traite des Noirs ne fut jamais une affaire de tout repos ; elle exigeait sa justification ; aussi fit-on du Nègre un demi-animal, une marchandise. Et c’est ainsi que l’on inventa la notion du fétiche (portugais : feticeiro) comme symbole d’une religion africaine. Marque de fabrique européenne ! Quant à moi, je n’ai vu dans aucune partie de l’Afrique nègre, les indigènes adorer des fétiches (...) L’idée du "Nègre barbare" est une invention européenne qui a, par contre coup, dominé l’Europe jusqu’au début de ce siècle".

Et il ajoute encore :
« En 1906, lorsque je pénétrais dans le territoire de Kassaî Sankuru, je trouvai encore des villages dont les rues principales étaient bordées de chaque côté, pendant des lieues, de quatre rangées de palmiers et dont les cases, ornées chacune de façon charmante, étaient autant d’œuvres d’art. Aucun homme qui ne portât des armes somptueuses de fer ou de cuivre, aux lames incrustées, aux manches recouverts de peaux de serpents. Partout des velours et des étoffes de soie. Chaque coupe, chaque pipe, chaque cuiller était un objet d’art (...) En était-il autrement dans le grand Soudan ? Aucunement (...) L’organisation particulière des Etats du Soudan existait longtemps avant l’Islam, les arts réfléchis de la culture des champs et de la politesse... les ordres bourgeois et les systèmes de corporation de l’Afrique Nègre sont plus anciens de milliers d’années qu’en Europe (...) C’est un fait que l’exploration n’a rencontré en Afrique équatoriale que d’anciennes civilisations vigoureuses ». [2]

CONCLUSION :

Si on admet que l’intelligence humaine est universelle, reconnaissons le pour tout le monde, sans distinction de race ou d’origine ethnique. Toute attitude contraire dévoile, n’est-ce pas, un certain manque de respect pour l’humanité !

Source Africamaat

dimanche 20 décembre 2009

L’Afrique précoloniale était-elle exclusivement sauvage ?

Les films et autres documentaires occidentaux, relatifs à l’Afrique précoloniale et coloniale, nous renvoient en général une vision uniforme des sociétés africaines. Pour résumer, celles-ci sont exclusivement présentées à l’état sauvage. On est donc en droit de se demander si ces films ne relèvent pas tout simplement de la propagande coloniale.

1- Généralités

Les sujets diffusés par les documentaires ou les films occidentaux se bornent à véhiculer presque mécaniquement, l’image d’une Afrique précoloniale essentiellement primitive, peuplée de sociétés aux mœurs barbares.
On aurait pu penser, peut être naïvement, que la fin des colonies aurait indubitablement engendré l’émergence d’une certaine objectivité dans le traitement médiatique de l’histoire africaine. En fait, il n’en est rien car le colonialisme ayant cédé le pas au néocolonialisme (sa sœur jumelle), le besoin de justification de l’occident, est resté le même.

Dès lors, il nous revient de prendre conscience de l’effet néfaste de ces images sur les consciences des jeunes générations panafricaines et surtout de leur permettre d’accéder à une documentation plus objective afin qu’ils se fassent leur opinion de façon autonome.

2- Les témoignages des explorateurs

Nous disposons aujourd’hui de nombreux témoignages d’explorateurs étrangers qui nous permettent de nous faire une idée des habitudes vestimentaires des sociétés africaines précoloniales. Qualité des tenues vestimentaires rimant avec niveau civilisationnel, nous pouvons dès lors apprécier de façon plus précise, l’état des sociétés de l’Afrique précoloniale.

Commençons donc avec l’ethnologue allemand Léo Frobenius (1873-1938). Celui-ci a entrepris près d’une douzaine d’expéditions en Afrique noire entre 1904 et 1935. C’est donc un témoin oculaire qui nous a légué de précieuses descriptions des habitudes vestimentaires de bon nombre de peuples africains. Il raconte par exemple ceci [1] :
« En 1906, lorsque je pénétrai dans le territoire de Kassaî Sankuru, je trouvai encore des villages dont les rues principales étaient bordées de chaque côté, pendant des lieues, de quatre rangées de palmiers et dont les cases, ornées chacune de façon charmante, étaient autant d’œuvres d’art.
Aucun homme qui ne portât des armes somptueuses de fer ou de cuivre, aux lames incrustées, aux manches recouverts de peaux de serpents. Partout des velours et des étoffes de soie. Chaque coupe, chaque pipe, chaque cuiller était un objet d’art (...) En était-il autrement dans le grand Soudan ? Aucunement (...) L’organisation particulière des Etats du Soudan existait longtemps avant l’Islam, les arts réfléchis de la culture des champs et de la politesse... les ordres bourgeois et les systèmes de corporation de l’Afrique Nègre sont plus anciens de milliers d’années qu’en Europe (...)
C’est un fait que l’exploration n’a rencontré en Afrique équatoriale que d’anciennes civilisations vigoureuses ».

Un autre témoignage émanant du voyageur portugais Ca da Mosto à propos de la Gambie, fait au 15ème siècle, nous renseigne encore sur l’état des sociétés précoloniales [2] :
"Les gens (...) nous semblaient... très noirs, tous vêtus de chemisolles blanches de coton (...) plusieurs noirs (...) se transportèrent dans nos caravelles, les uns pour voir des choses nouvelles, les autres pour nous vendre des anneaux d’or et quelques petites besognes desquelles ils usent entre eux comme chemisolles, filets, drap de coton, tissus à la mode, les uns blancs, les autres bigarrés de verd blanc et bleu, et d’autres encore de rouge blanc et bleu, fort bien faits".
O. Dapper, un hollandais célèbre pour ses descriptions des sociétés africaines, nous révèle encore de nouvelles informations cruciales à propos des habitudes vestimentaires des habitants de la Volta, du Monomotapa et de la Guinée [3] :
« Dans l’Aboréa, proche de la Volta, tous les hommes parmi les Nègres portent une robe de toile de coton... et les femmes portent une robe faite à peu près comme celle des hommes (...)

Au Monomotapa, les rois ne changent point de mode, ils portent une robe longue d’un drap de soie tissu dans le pays ; ils portent au côté une serpe emmanchée d’ivoire (...) Les gens du commun s’habille de toile de coton et les grands, d’indiennes brodées d’or (...) Les habitants du royaume de Guinée échangent les toiles qu’ils font (avec leur coton ) (...)
Les Nègres de Wanqui ont de l’or et savent faire de forts jolis habits dont ils trafiquent avec les Acanistes ».

Au 16ème siècle, le célèbre voyageur arabe, Léon l’Africain, dont le vrai nom est en fait Hassan Ibn Mohamed el Wazzan ez Zayatte, nous a dressé, une rapide description des habitants du Dongola :
« Les habitants sont riches et civilisés, parce qu’ils font le commerce des étoffes, des armes et de diverses autres marchandises en Egypte ».
Cependant, l’explorateur arabe Ibn Batouta qui visita le Soudan en 1352, nous a légué une remarque intéressante sur l’intérêt de certains peuples africains pour la science [4] :
« Les habitants de Zâghah ont (...) beaucoup de zèle pour l’étude de la science ».
Il poursuit son récit par une description des séances publiques du roi Mandingue Soleiman Mança [5] :
"Le Sultan se tient très souvent assis dans une alcôve communiquant par une porte avec le palais. Du côté du michouer, cette alcôve a trois fenêtres en bois revêtues de lames d’argent et au-dessous, trois autres garnies de plaques d’or ou de vermeil. Ces fenêtres sont cachées par des rideaux qu’on relève aux jours de séance pour qu’on sache que le Sultant doit s’y trouver.
Quand il s’assoit, on passe à travers le grillage d’une des fenêtres, un cordon de soie auquel est attaché un mouchoir à dessin de fabrique égyptienne et aussitôt que le peuple l’aperçoit, on fait résonner les tambours et les cors (...) Dougha l’interprète se tient debout à la porte donnant sur le michouer, revêtu de riches habits de zerdkana et d’autres étoffes. Il est coiffé d’un turban à franges, façonné d’une manière très élégante d’après la mode du pays ; il porte à son côté, un épée à fourreau d’or ; il a pour chaussure, des bottes, privilège dont personne autre que lui ne jouit en ce jour ; il porte des éperons et tient en mains deux javelots, l’un d’or et l’autre d’argent, garnis de pointes de fer.
Les soldats, les fonctionnaires civils, les pages, les messouflits et toutes les autres personnes, restent au dehors du michouer dans une large rue plantée d’arbres (...) Chaque ferrari a un carquois au dos et un arc à la main ; il est à cheval et ses subordonnés, tant fantassins qu cavaliers, se placent devant lui....

Enfin terminons l’exploration de ces récits avec Léo Frobenius qui nous livre encore son appréciation des habitudes vestimentaires de certaines populations africaines de l’époque pré-coloniale [6] :
"Lorsqu’ils (les navigateurs européens) arrivèrent dans la baie de Guinée et abordèrent à Vaïda, les capitaines furent fort étonnés de trouver des rues bien aménagées bordées sur une longueur de plusieurs lieues par deux rangées d’arbres : ils traversèrent pendant de longs jours une campagne couverte de champs magnifiques, habités par des hommes vêtus de costumes éclatants dont ils avaient tissé l’étoffe eux-mêmes !
Plus au sud, dans le Royaume du Congo, une foule grouillante habillée de soie et de velours, de grands Etats bien ordonnés et cela dans les moindres détails, des souverains puissants, des industries opulentes. Civilisés jusqu’à la moelle des os ! Et toute semblable était la condition des pays à la côte orientale, la Mozambique, par exemple".

3- Conclusion :

La plupart des explorateurs cités sont des témoins oculaires. Leurs témoignages sont donc d’une importance capitale pour apprécier les degrés d’avancement des sociétés africaines précoloniales.
Ainsi, l’Afrique précoloniale a donc été habitée par des populations qui vivaient à des degrés variés de civilisation. Mais cette situation n’est pas exclusivement africaine puisque qu’à la même époque en Europe, il existait aussi des populations primitives. D’ailleurs, à toutes les époques historiques, ce fut le cas et cela pour tous les continents.

Par exemple, les sociétés gauloises étaient considérées comme primitives par les Romains.

Comment les Humains modernes noirs sont-ils devenus blancs ?

Mieux comprendre l’histoire de l’humanité pour combattre le racisme.

C’est par une question très simple à savoir, " Pourquoi certaines personnes ont la peau noire " que la petite Julie a interpellé les animateurs du site canadien cybersciences.com.

Réponse des spécialistes : La couleur de la peau est déterminée par une substance appelée mélanine. Plus la peau contient de mélanine, plus elle est foncée.

On en a la preuve lorsqu’on bronze, l’été : ce n’est pas le soleil en tant que tel qui colore notre peau, mais bien la mélanine sécrétée pour nous protéger de ses rayons. Car plus la peau est foncée, mieux elle filtre les rayons ultraviolets.

On pourrait donc répondre à ta question comme suit, Julie : Certaines personnes ont la peau noire parce que leur peau contient plus de mélanine et certaines personnes ont la peau blanche parce que leur peau contient moins de mélanine.

Mais ça ne nous dit pas pourquoi les êtres humains ont évolué dans des palettes de couleur aussi différentes...

En reculant de plusieurs millions d’années dans le temps, on comprend un peu mieux ce qui s’est passé. De quelle couleur étaient les tout premiers êtres humains selon toi ?

Un indice : ils habitaient en Afrique...

Eh oui, ils avaient une peau très foncée, adaptée au Soleil qui brille presque toujours, là-bas. À un moment donné, certaines populations ont migré vers d’autres continents, comme l’Europe.

Leur peau d’ébène a graduellement pâli, puisque le Soleil brillait beaucoup moins et que cette protection n’était plus nécessaire. Trop de mélanine représentait même un désavantage pour les Européens... Grâce au Soleil, le corps fabrique de la vitamine D, essentielle au bon développement des os. Quand le Soleil se fait rare, un filtre trop efficace prive le corps de cette précieuse vitamine !

Tu te doutes bien que tous ces changements ne se sont pas faits en quelques jours. Ni en quelques mois. Ni en quelques années. Pas même en quelques siècles... La peau des Africains partis conquérir de nouveaux mondes a pâli graduellement, sur des milliers de générations.

À certains endroits, comme en Asie, les nouveaux dosages de mélanine ont créé des peaux tirant sur le jaune. Ailleurs, elles sont devenues très blanches, rougeâtres ou café au lait... C’est ça, l’évolution !

- De Marie-Pier Elie pour cybersciences.com