En Afrique le café occupe une surface d'environ 3,4 millions d'hectares. Le premier producteur africain est la Côte-d'Ivoire avec 0,26 millions de tonnes, suivi de l’Ethiopie et de l’Ouganda (avec environ 0,18 million de tonnes). Dans les pays producteurs du continent africain, plus de 8 millions de personnes travaillent à l'industrie du café.
Source : International Coffee Organisation
Le café, l’autre or noir
Vendu à prix d’or en Occident, le café africain doit encore livrer bataille pour être vendu à un prix véritablement équitable même si le marché est à la hausse. Ainsi au Kenya, le grade AA a grimpé à 450 dollars le sac de 50 kg lors des enchères à Nairobi mardi 26 janvier dernier, contre 421 dollars lors des ventes précédentes.
Quant à la Côte d’Ivoire, les statistiques douanières rendues publiques font état d’exportations de café totalisant 26 785 tonnes entre les mois d’octobre à décembre 2009, soit un bond de 246% par rapport aux volumes expédiés sur la même période l’année précédente.
En Ouganda, deuxième producteur africain de café et premier de Robusta, la pluviométrie est favorable et la récolte devrait démarrer en mai. Avec une estimation de 3,4 millions de sacs, la récolte est attendue en hausse de 11,5%.
Le prix du café doit être revalorisé
Dans ce pays, les importateurs de café et les torréfacteurs internationaux ont initié un processus favorisant l'acquisition de ce produit directement auprès des agriculteurs. Une réaction aux dénonciations persistantes de pratiques commerciales jugées inéquitables.
En Ethiopie, le géant américain de la distribution de café Starbucks et le gouvernement éthiopien sont parvenus à un accord sur l'attribution d'un label d'espèces uniques de café éthiopien, mettant fin à un litige entre les deux parties.
Les Etats-Unis ont reconnus à l’Ethiopie sa propriété intellectuelle sur trois variétés caféières uniques (Sidamo, Harar et Yigacheffe), garantissant ainsi les droits des producteurs éthiopiens.
Le marché du luxe tire la qualité du café vers le haut
L'EAFCA, une association régionale à but non lucratif qui regroupe l'Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi et l'Afrique du Sud, estime que les producteurs, généralement victimes d'une exploitation, amélioreront leurs recettes en renonçant à la production d'un café de faible valeur pour l'exportation.
Pour cela, il faudra doter les producteurs des compétences et du matériel nécessaires pour garantir la qualité. L’Association des producteurs de cafés fins de l'Afrique de l'Est a donc conclu un accord avec les principaux importateurs internationaux, comme Starbucks, Neumann Group et 4C.
La signature de ces protocoles d'accord, contraint les signataires à une série d’obligations prévues afin de promouvoir au niveau international, la réputation des cafés de la région, en qualité de producteurs de cafés fins. En outre, les producteurs obtiendront un prix incitatif, ce qui permettra d'améliorer leur niveau de vie en réduisant la pauvreté et, enfin, en accélérant le développement économique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire